Le texte est la copie de la publication sur le site de l'IGN que nous relayons
"L’année 2024 et sa forte pluviométrie ont succédé à une année 2023 de sécheresse et à une année 2022 marquée par la combinaison de sécheresses, canicules et grands incendies.
Ces bouleversements climatiques affectent gravement les forêts, comme le montrent les résultats des campagnes annuelles 2019-2023 de l’Inventaire forestier national publiés ce jour.
À retenir cette année
Un doublement de la mortalité des arbres en 10 ans
Un ralentissement de l’accroissement biologique et une moindre absorption de carbone par les forêts
Deux nouveaux indicateurs pour mieux suivre l’état sanitaire des arbres et le renouvellement forestier
Deux nouveaux indicateurs pour mieux suivre l’état sanitaire des arbres et le renouvellement forestier
La question de la vitalité des forêts et du renouvellement forestier est au cœur des politiques publiques. L’IGN y répond avec deux indicateurs désormais intégrés à l’inventaire : d’une part, l’indicateur DEPERIS, qui permet de mieux suivre la dégradation de l’état physiologique des arbres (manque de ramifications et d’aiguilles, présence de branches mortes), et d’autre part de nouvelles données intégrant l’impact des grands ongulés.
L’indicateur DEPERIS. Pour mesurer l’état de santé des arbres d’au moins 22,5 cm de diamètre, deux critères sont pris en compte : la présence de branches mortes dans la partie haute du houppier et le manque d’aiguilles pour les résineux ou de ramifications (i.e. petites branches) pour les feuillus. Ainsi, sur la période 2021-2023, la France compte 186 millions d’arbres altérés (vivants ou morts sur pied depuis moins de 5 ans), parmi les 2 270 millions d’arbres qualifiés. Le taux d’arbres forestiers altérés est donc de 8 %. Dans le Nord-Est la situation est plus dégradée avec un taux allant de 10 % à plus de 15 % dans certaines zones.
Protocole des signes de présence des grands ongulés. À la demande du ministère chargé de la forêt et en collaboration avec ses partenaires (Inrae, OFB, CNPF, ONF, FNC, UCFF, Fransylva, etc.), l’IGN déploie depuis 2023 le nouveau protocole de recueil de données de terrain sur le renouvellement des peuplements et la pression des grands ongulés (chevreuils, cerfs, etc.).
Des traces d’abroutissement (le plus fréquent), de frottis (frottement des bois des mâles sur la tige) et/ou d’écorçage (consommation de l’écorce) sont présentes sur 29 % des jeunes arbres*. Ce taux est très variable selon les territoires et selon les espèces : ainsi, près de la moitié des jeunes chênes sessiles présentent des traces alors que ce taux est de 30 % pour le hêtre. Globalement les résineux ont moins de traces et sont moins abroutis que les feuillus, mais sont plus frottés ou écorcés. Le sapin pectiné est en ce sens une exception puisque plus d’un tiers des jeunes arbres présente des traces, très souvent sous forme d’abroutissement.
L’acquisition de données sur les prochaines campagnes annuelles d’inventaire permettra d’affiner les résultats, par exemple par essence et région, et de voir les évolutions."
https://www.ign.fr/espace-presse/memento-2024
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